Quand on s'ennuie on a chacun son petit truc. Certains tricotent, d'autres vont se promener, parfois on va au cinéma voir un film au pif ; y'en a même qui scrollent toute la journée sur SC.
Et puis y'en a qui créent des robots, comme ça paf d'un claquement de doigts en étendant son linge. C'est le cas du vieux fou de "R.U.R.", dont les créations sont récupérées des années après par son neveu qui voit là une belle occasion de s'en mettre plein les poches et utilise le secret de la vie artificielle pour monter toute une industrie vite cotée en bourse. Bref on se fait de la maille sur le dos des hommes de fer blanc.
Par la suite, le nouveau directeur de l'usine de robots, qui fonctionne à plein régime, se dit que maintenant qu'on a plein d'esclaves mécaniques, l'homme va enfin pouvoir être déchargé de la notion de travail, et profiter de son temps libre pour faire des trucs biens.
Forcément, quand les hommes ont le temps de faire des trucs biens, ils finissent toujours par abuser. Des vrais gosses. Le monde devient vite un gros bordel, que les robots vont se mettre en tête de nettoyer.
En bref, la pièce roule de références bibliques à une bimbo cybernétique, d'un feu de cheminée catastrophique à un bateau en-retard-mais-en-fait-à-l'heure mais pas pour les bonnes raisons, d'explosions désastreuses à des révélations amoureuses... Du sang du suspense de l'amour du fric, tout ça dans une pièce plus très jeune mais formidablement moderne et qui pose en passant des questions de morale dérangeantes et justes.