Dieu n'est pas content du tout. Les hommes, sur Terre, font n'importe quoi. Certains, dans leur folie, se sont mis à adorer d'autres dieux que Lui. Il est jaloux. Grognon et plus du tout miséricordieux. Au contraire, il tempête, hurle et s’apprête à affliger les hommes de son tout puissant ressentiment.
Les Anges se cachent la tête sous l'aile. Les Prophètes, puis les Anciens tentent d'apaiser la divine colère. Mais Dieu reste sourd.
S'avance alors Rachel, sortie de son tombeau pour sauver ses enfants et ses petits enfants sur Terre, là, en bas. Et elle ne mâche pas ses mots, Rachel. Par le récit de sa propre vie, de son propre sacrifice, elle menace Dieu. Comment ? Tu tape du poing sur la table ? Un grand garçon comme toi... Alors que moi, une femme humble, j'ai pu maîtriser ma colère et pardonner. Ferais-tu moins que moi ? N'es tu donc pas omnipotent comme tu le prétends ? Si tel est le cas, je te renierais !
Dieu - mine de rien - a pris une belle avoine. Anges, Prophètes et Anciens en sont restés sur le cul ! Mais tous tournent la tête vers le haut. Ils attendent la réaction de Dieu qui sera, à n'en pas douter, terrible afin de punir l'insolente...
Une courte nouvelle au style théâtral mettant en scène l'Ancien Testament, avant la diaspora qui a chassé les juifs de Jérusalem. Une nouvelle surprenante dans l'oeuvre de Zweig. Une nouvelle dont j'aimerai trouver l'interprétation, le pourquoi du comment d'un texte si atypique.
A découvrir.