Ayant des origines basques, c'est avec un certain intérêt que j'ai lu Ramuntcho de Pierre Loti.
Je vais aller dans le sens des critiques que j'ai lues : le roman est assez inégal. La première partie me semble trop longue et assez peu intéressante. Pierre Loti nous y décrit le Pays Basque mais c'est presque des images d'Epinal. Sa façon de planter le décor et de dresser le portrait des différents protagonistes n'est pas forcément très palpitante ou intéressante. Oui, l'histoire d'amour entre les deux héros est touchante, mais clairement on a l'impression qu'il n y a pas d'intrigue et toute cette première partie ne sert qu'à installer le propos. Sauf que si on la compare, en taille, à la seconde partie, elle semble trop grosse compte tenu du fait que les évènements vont se produire après le service militaire du garçon.
Car la deuxième partie est plus touchante, on sent que Loti a cassé son écriture un peu angélique du pays basque, tout comme la vie a changé pour notre pauvre héros lors de son retour au village. Les dernières pages sont particulièrement déchirantes et vraiment bien écrites. Ramuntcho se confronte à la réalité de la vie, à la réalité du Pays Basque où tout n'est pas si idéal qu'il ne le pensait. Le roman se termine d'ailleurs par le départ vers le Nouveau Monde.
Bref, un roman assez inégal, avec une première partie trop longue et un peu trop attendue, alors que la deuxième partie nous propose un regard plus nuancé. Je comprends bien que la première partie est importante pour qu'on puisse s'attacher aux héros et voir, pour commencer, ce Pays Basque idéalisé dans les yeux de notre héros... mais c'est trop long et ça finit par desservir le récit.