Récits de la paume de la main par Am3ni
Pourquoi les Récits de la paume de la main ? Par hasard. J’ai trouvé le titre accrocheur et ma connaissance de la littérature japonaise se limitant à Yoko Ogawa, je me suis dit pourquoi pas. En plus de cela, on a ici affaire à un recueil de nouvelles, à priori parfait pour découvrir un auteur.
On ne peut pas toujours avoir la main heureuse, et j’ai eu beaucoup de mal à finir les Récits de la paume de la main. Il doit bien y avoir une soixantaine de nouvelles, très courtes mais jamais des nouvelles ne m’ont parues aussi longues.
J’ai fini le recueil il y a quelques jours, mais je serais déjà bien incapable de dire de quoi traitent ces nouvelles. Nouvelles, qui sont d’ailleurs différentes de ce que j’ai eu l’habitude de lire dernièrement. Celles-ci ne reposent pas sur la chute, sur une situation acadabrantesque ou intense mais sur des "tranches de vie", des souvenirs, des illustrations de sentiments ou d’émotions. Plus d’une fois, la nouvelle finie, je suis resté dubitatif, imaginant que l’auteur avait voulu dire quelque chose sans que je puisse en saisir le sens ou la raison.
Le style n’est pas mauvais du tout (on est quand même à un tout autre niveau que L’amour est déclaré), mais déroutant, très précieux, dépouillé. On a ici affaire au Prix Nobel de littérature de 1968, pas à Jo le Clodo (ou Attila, ou au roi d’Orcanie. Mais je m’égare)
Pour le coup, il y a une frustration à lire des textes dont on voit qu’ils sont profonds, invitent à la réflexion sur la mort, la beauté,…, sont bien écrits mais laissent tellement de marbre qu’ils arrachent un bâillement toutes les deux pages.
De mémoire, je dirais qu’il y a bien 4, 5 nouvelles qui sont sorties du lot. Tout en étant incapable de résumer leur contenu.