Ce qu'on peut louer dans ce roman, c'est son originalité et le parti-pris total, et ça m'a vraiment embarqué. Avec une vraie dose d'humour, j'ai trouvé la lecture agréable. Maintenant l'inconvénient souvent avec ces romans qui ont des bonnes idées originales et tout comme ça, c'est qu'au delà de l'idée et donc du quart ou tout au plus la moitié du livre, ça s'essouffle sec, ça part en eau de boudin, bref ça se daubifie (parfait exemple selon moi : Prime Time). Là, non. Le rythme n'est pas tout à fait aussi soutenu, l'humour déserte un peu au profit d'un tournant plus dramatique mais bien tenu. J'en dit pas plus sur le contenu, pour ne pas trop en dévoiler, mais bon vous êtes malins, vous savez un peu de quoi il retourne, hein !
Suivent les trois codas. Je n'ai pas aimé le premier, qui m'a fait pensé sur le coup qu'ils étaient là pour épaissir le livre, mais les deux suivants sont nettement meilleurs et si le deuxième, malgré son assez bonne facture, est dispensable, le dernier est une vraie bonus de fin au livre.
Je suis assez content que ce livre est eu une platrée de récompenses (enfin deux) donc le prestigieux prix Hugo (l'autre c'est le Locus en fait), c'est signe que la SF ne se recroqueville pas sur ses fondamentaux mais reste ouverte à frontière de l'infini vers lequel voyage ... hum ... mais je m'emporte.