Tout à la fin du livre, à la dernière phrase, Aristote demande aux "futurs" de tenir compte des avancées de ce livre en terme de dialectique et il y a une note de bas de page où le traducteur précise que Kant donne raison à Aristote en avouant alors que rien en matière de dialectique n'a été inventé depuis.
Et c'est le problème du livre, qui en soi est très bon, que vais-je dire contre Aristote ? Franchement ? Mais ce qu'il dit a été repris avec brio, et de façon beaucoup plus "drôle" par Schopenhauer, du coup, forcément... Et l'art d'avoir toujours raison a cet avantage de donner des exemples un peu plus parlant que "plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère" en terme de paralogismes ou de solécismes...
Alors non, il n'y a pas clairement cet exemple dans le livre, mais c'est assez symptomatique en fait des exemples donnés par Aristote qui sont assez absurdes, du coup, on voit immédiatement qu'il s'agit d'un paralogisme et je pense que des exemples plus insidieux auraient été mieux choisis.
C'est en gros le reproche que je pourrai faire : les exemples. Sinon, la rigueur de la démonstration fait plaisir à voir, elle permet une alternative plus sérieuse et rigoureuse au livre de Schopenhauer en ne laissant ainsi aucune chance aux sophistes de s'en tirer.
De plus j'ai réellement apprécié les passages où il parle du langage, les moments où on va utiliser un mot avec deux sens différents où il va s'opérer un glissement, volontaire ou non en terme de sens. Comme le cordonnier qui est à la fois bon et mauvais, car un homme bon, qui est cordonnier ne peut-être mauvais... mais un homme bon peut-être mauvais cordonnier, donc un homme bon et mauvais cordonnier est bon et mauvais à la fois... Fascinant...
Et en fait, on peut se rendre compte que ce genre de sophismes est toujours utilisé et bien souvent peu souvent confronté.
Je lirai sans doute plus d'Aristote dans les temps à venir.