Remarques philosophiques c'est un peu le seul livre que j'ai lu, où rien qu'à la table des matières tu sens qu'il y a du concept et où tu as déjà envie de prendre des notes. Bon c'est un peu parce que la table des matières est ultra détaillée, mais bon, quand même, ça annonce clairement la couleur.
Le livre s'ouvre sur une citation (en latin) de Saint Augustin, faisant le lien évident avec la fin des confessions, qui semble avoir profondément marqué Wittgenstein (vu qu'il y fait souvent référence dans ses oeuvres) mais surtout qui pose les questions sur lesquelles Wittgenstein se penche.
Alors le souci de cette oeuvre, aussi excellente qu'elle puisse être, parce que c'est réellement dense, foisonnant, ça parle du langage, des mathématiques, des axiomes, des règles, de la contradiction en mathématiques... ben c'est simplement que c'est tellement dense, il y a tellement de choses qui sont dites, enfin écrites, qu'il est tout simplement impossible de tout retenir, de retenir le principal, le plus important... puisque tout est important, tout t'aide à comprendre le langage, le monde qui t'entoure et à réfléchir sur les certitudes, sur les règles que tu considères comme acquises par pure convention sociale (ou paresse).
Bref c'est vraiment très bien et c'est un livre qu'il me faudra sans aucun doute relire et sans doute plusieurs fois afin de bien saisir le fond d'une oeuvre aussi fascinante que dense.
Il faut noter que c'est bien plus accessible que le Tractatus, que les maths sont d'un niveau "relativement" simple et que le doctorat en maths n'est pas nécessaire pour capter de quoi il parle.