Première lecture de Goliarda Sapienza, dont le profil m'envoute sur chacune des couvertures du Tripode.
Je ressors un peu indifférente de cette lecture, malheureusement. Le romanesque de l'intrigue m'a semblé artificielle, la psychologie des deux protagonistes aussi. L'écriture est belle mais je ne lui trouve pas de personnalité particulière. Il y a aussi certains passages qui m'ont eu l'air expédiés, surtout au début, avec des familiarités incongrues. L'alternance des points de vue au sein d'un même paragraphe a beaucoup perturbé ma lecture : j'ai mis du temps à mettre le doigt dessus, et ce qui est sensé être un exercice stylistique qui donne du caractère à la narration, alourdit inutilement le récit à mon sens. On passe donc du Je-Goliarda au Elle-Goliarda, mais l'étrangeté voulue rate son coup, et ça m'a juste semblé caduque et de simples erreurs d'inattention. Je l'ai lu rapidement et sans déplaisir, et dans un ennui poli face à la vie bourgeoise d'Erika et la dévotion de Giolarda.
Je suis moi-même déçue de ce constat, mais l'électroencéphalogramme est resté relativement calme...