Avant l'aube
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le 17 févr. 2014
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J’ai découvert Maylis de Kerangal avec « Naissance d’un pont ». J’aime son style d’écriture que je ne retrouve chez aucun(e) autre auteur. Je me suis régalée en lisant « Réparer les vivants ». Ce roman vulgarise tout le tabou qui existe autour du don d’organe. Le rythme est soutenu, haletant, ce qui s’accorde parfaitement avec l’urgence de la situation. On suit en effet toute l’histoire d’une transplantation cardiaque, sous divers angles de vue : de la mort du donneur, les larmes de ses proches, le dure décision du prélèvement qu’il faut prendre à chaud… jusqu’à la transplantation d'un patient condamné, sa joie, son espoir de continuer vivre grâce au cœur d’un autre. Les émotions des différents personnages se mêlent et s’entrecoupent avec autant de réalisme que de poésie. En parallèle, Maylis de Kerangal nous fait également découvrir les aspects techniques d’une telle opération. On suivra donc de nombreux professionnels, sollicités au pieds levé. Chaque minute compte, et chaque maillon de la chaîne médicale porte une lourde responsabilité. La qualité de leur travail est déterminant pour la réussite de la greffe.
« Réparer les vivants » est un message juste, qui nous concerne tous en tant que donneur potentiel. L’auteure ne cherche pas à embellir la réalité, et ne tombe pas non plus dans un récit larmoyant : on sent sa volonté de rester neutre et factuelle. J’ai retrouvé dans ce roman un concentré de ce que j’aime chez Maylis de Kerangal : une réalité sans paillettes, beaucoup de recherche dans les aspects techniques (qui nous donne même une impression de docu-fiction) ; et une écriture aussi planante que poignante pour relier tout cela.
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Créée
le 20 juil. 2017
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