M. est là, allongé près d’elle, il est mort d’une crise cardiaque. Dans ce chalet au bord du lac, où les deux amants venaient arracher quelques lambeaux de quotidien à la clandestinité de leur relation, elle écrit des lettres à l’épouse de M.
La narratrice raconte ses six jours de folie, de délire post-traumatique où elle a veillé le corps de son amant.
Adeline Dieudonné nous livre un roman très original, une situation improbable, porté par une écriture simple, très réaliste, parfois glaçante. Je dois reconnaître que j’ai été déstabilisé par ce récit qui s’apparente à un long monologue d’une femme qui fait le bilan de sa vie, de ses échecs, des hommes qu'elle a rencontrés, d'un viol qu'elle a subi, son choix d’une liaison avec un homme marié parce qu’il lui laisse l’espace nécessaire à son émancipation. Même si le sujet peut surprendre, j’ai retrouvé toute la force de la plume d’Adeline Dieudonné qui m’avait tant saisi dans son premier roman « La vraie vie ».