Dans ce court récit, Gustave Flaubert donne une interprétation poétique et romantique, proche de l'ésotérisme, de la lutte entre le bien et le mal avec pour finalité de déjouer le Diable même si pour ce faire il faut sacrifier l'amour, considéré comme la plus grande fragilité humaine conduisant à la folie et à la perte du pouvoir.
Dit comme cela, vous ne serez peut-être pas d'emblée attirés par cette longue nouvelle fantasmagorique car elle offre une vision plutôt pessimiste de l'amour, habituellement porté aux nues par la littérature du XIXème siècle. Mais pour ma part, j'ai trouvé intéressant de découvrir un aspect méconnu du père d'Emma Bovary dont le style toujours aussi classique et plaisant sait se faire lyrique le temps d'un songe.
A lire avant le coucher pour introduire une méditation nocturne sur le manichéisme de l'humanité, puisqu'il est connu que la nuit porte conseil. Attention toutefois aux mauvais rêves...