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Le dernier King est un savant mélange de rock et de religion, d’électricité et de miracles. Tout commence dans les années 1960, dans coin perdu du Maine (jusque là, rien de bien nouveau sous le (Roi) soleil).
Jamie est le petit dernier d’une fratrie. Il a 6 ans quand arrive à Harlow un nouveau pasteur, le révérend Charles Jacobs. Il est jeune, marié à une jolie femme et papa d’un petit garçon de 2 ans. Une famille que les habitants du coin ont vite fait d’adopter. En plus de sa vocation religieuse, le révérend Jacobs est féru de science, et en particulier d’électricité. Lorsque Connie, un des frères aînés de Jamie, perd sa voix, le révérend procède à une expérience électrique et le guérit. Quelque temps après, à la suite d’un drame, Charles Jacob quitte la région.
Trente ans plus tard, Jamie est un musicien dans un groupe de rock. Mais son état de drogué compromet la suite de sa carrière. C’est alors qu’il retrouve le révérend dans une fête foraine : celui-ci procède à un spectacle à base de magie et d’électricité. Leurs retrouvailles vont transformer la vie de Jamie.
Pour qui connaît l’œuvre de Stephen King, il n’y a guère de surprise, on retrouve les thèmes de prédilection de l’auteur dans cette réécriture de Frankenstein, dont on retrouve un peu le côté gothique. Pour commencer, le personnage de Jamie fait penser à Dany Torrence, le petit garçon de Shining devenu adulte dans Docteur Sleep. Et puis il est guitariste dans un groupe de rock, autre lien avec l’auteur, qui a fait partie du groupe Rock Bottom Remainders. Enfin, l’accident dont a été victime Stephan King en 1999 est peut-être à l’origine de ce récit : je pense bien sûr à l’accident de la route au début du livre, mais surtout à la réflexion sur la religion et sur ce qui nous attend après la mort. Eh bien, à lire ce roman, on a qu’une envie : rester en vie le plus longtemps possible !
Si, en grande fan de l’auteur, j’ai pris plaisir à lire Revival – dont j’aime beaucoup la couverture, soit dit en passant – il ne marquera pas sa carrière d’écrivain. D’une part, parce que l’histoire met longtemps à démarrer (contrairement à Mr Mercedes qui embraye dès les premières pages) tandis que le dénouement est plus vif que l’éclair (je rejoins ici l’avis de Cuné) et, d’autre part, parce qu’il y a trop d’éléments déjà exploités dans de précédents romans. Cela dit, je suis la première à reconnaître qu’il est certainement très difficile de se renouveler au bout de 40 d’écriture !
Bon, de toute façon, je lirais même la prose du King au dos d’un paquet de céréales tellement son talent de conteur m’embarque facilement dans ses univers barrés (à l’exception de l’Histoire de Lisey, que j’avais abandonnée). Mais pour être honnête, si vous n’avez pas encore lu Ça, La Tour Sombre, Minuit 2, Carrie, Simetierre, Misery (liste non exhaustive) ou encore Marche ou crève (publié sous le pseudo de Richard Bachman, que j’ai lu je ne sais combien de fois tellement il m’a fascinée, bien longtemps avec les jeux de télé réalité), préférez ceux-là à celui-ci.
Revival, de Stephen King, éd. Albin Michel, oct. 2015, 440 p.
Créée
le 5 déc. 2015
Critique lue 295 fois
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