Un livre que j’attendais avec impatience, que j’ai commencé avec envie, que j’ai fini avec assiduité...
Le problème du livre est sûrement ici, la première partie « Le monde de la tradition » est une longue exégèse dans un style pompeux des religions hindoues, boudhistes, nordiques, brahmaniques et gréco-romaine. Autant dire que lorsque l’on est familier avec aucune de ses croyances, (ou au mieux avec le panthéon grec) la lecture est difficile et très ennuyeuse. Surtout que notre brave Evola s’attarde sur des pages et des pages d’une utilité plus que douteuse.
Sinon certaines idées sont intéressantes, l’idée d’un infra et d’un supra-monde pourrait ouvrir sur de bonnes analyses, mais tout ceci est noyé sous le flot constant par un style extrêmement désagréable, avec des phrases n’en finissant jamais.
La deuxième partie « Genèse et visage du monde moderne » est bien plus intéressante. Les idées développées sur le déclin progressif de l’occident sont vraiment passionnantes, le seul problème résidant dans l’impasse anti-chrétienne dans laquelle Evola semble s’obstiner à ne pas vouloir sortir.
Cependant, un seul chapitre semble rattraper tout le livre, le 16 chapitre de la deuxième partie « le cycle se ferme » ou Evola met capitalisme américain et communisme soviétique face à leurs propres contradictions, faisant de ces deux idéologies les deux faces de la pièce du modernisme.
Kojève n’a donc rien inventé... ^^