Houellebecq nous livre une œuvre réellement pessimiste sur les névroses de notre société, sur la perte des repères traditionnels, et surtout... sur le cul, parce que j’ai pas compté, mais un bon 80% des pages du roman parlent plus ou moins de sexe. Éviter donc de l’offrir à votre grand-mère pour Noël, pas sur qu’elle apprécie.
Autrement ces scènes explicites sont toutes extrêmement clair et ont toutes un sens soit dans l’évolution des personnages soit dans la critique de notre monde sûrement trop matérialiste aux yeux de Houellebecq.
Nous suivons donc le cheminement de deux demi-frères, Michel et Bruno, tout deux ayant un rapport différent aux femmes et plus généralement au monde. Bruno est un profiteur, ayant eu une enfance difficile, un peu complexé par la taille de son sexe, qui cherche maintenant le plus possible de décharge de dopamine afin d’avoir l’impression de vivre un peu. Michel, lui, semble avoir eu une enfance plus heureuse, du succès auprès des filles, une beauté qui ne peut être nié. Cependant, notre bonhomme ne semble rien ressentir, ni bonheur, ni malheur, ni amour, ni haine. Une vie uniquement tourné vers son métier. Biologiste.
C’est un livre sur la mort du désir, (le suicide des deux amies de nos personnages principaux ne représenterais pas donc la mort du désir et donc le suicide de l’occident ?) on ne fait pas l’amour par désir mais par besoin. On a besoin de sexe comme on a besoin de poursuivre le long chemin nous amenant vers la mort.
Voilà ce qu’est ce livre, une chronique de la fin de l’humanité.