Brrr...
Rhinocéros : Ça se lit bien, ça coule, mais ça manque de folie. La folie est importante dans l'absurde. J'aurais voulu rire un peu ou, au moins, être surpris, dérouté. Là, c'est assez linéaire et on...
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le 19 oct. 2010
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Publié sur L'Homme Qui Lit
J'ai l'immense plaisir de participer à un Book Club sur Instagram piloté par Laura (une jeune libraire parisienne que vous pouvez suivre sur @monbaratin) dont on pourrait dire qu'il est chamarré, turbulent et que les membres qui le composent sont une troupe sacrément divergente que les lectures rassemblent.
C'est comme ça que Rosanne (@tu.lis.toujours) nous a proposé, pour fêter le triste anniversaire de la fermeture des théâtres, de lire courant mars une pièce de notre choix, sans règle ni contrainte. N'ayant lu sur Knock à l'école primaire - impossible de remettre la main dessus - et n'ayant que du Shakespeare dans ma bibliothèque, j'ai fait confiance au libraire d'un Leclerc Culture qui s'avéra sacrément passionné, et me vit repartir avec trois pièces dans les mains.
Ainsi donc, j'ai lu Rhinocéros d'Eugène Ionesco (il semblerait que, pour faire chic, on dise juste "de Ionesco") qui, je l'ai appris grâce au libraire, fait partie du théâtre de l'absurde ! Car oui bien sûr, l'histoire n'a ni queue ni tête, ni corne à vrai dire.
Sur la place d'un petit village français comme on trouvait dans les années 50 (la pièce est de 1959), deux hommes sont attablés quand un rhinocéros traverse le village, rapidement suivi d'un autre. Stupeur, effroi, incrédulité ! Soudain, c'est toute la ville qui de transforme, et notre protagoniste se retrouve alors seul dans sa normalité, unique résistant à la rhinocérite ????
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire et à imaginer cette pièce qui n'a pas mal vieilli, les dialogues sont ubuesques et souvent très drôles. Je l'ai lue comme si je la vivais, et j'ai désormais envie d'en voir une représentation. Racisme, normalité, individu versus collectif... : une pièce Intemporelle aux thématiques toujours contemporaines.
Rhinocéros d'Eugène Ionesco a paru en 1959 aux éditions Gallimard et est disponible en poche chez Folio.
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Créée
le 16 mars 2021
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