Delphine de Vigan, je l’ai croisée il y a quelques années, à travers No et moi. Je l’avais appréciée, mais aussi vite que je l’ai découverte, je l’ai mise de côté. Son livre m’avait plu mais sa lecture ne m’avait pas transcendé. Et puis, on m’a parlé de Rien de s’oppose à la nuit, « tu sais, de Delphine de Vigan, celle qui a écrit No et moi. » Ah oui c’est vrai ! Alors je l’ai commencé, comme ça, par hasard, parce qu’il traînait, qu’il était là, qu’on m’en avait parlé, qu’il me fallait un livre pour supporter les trajets en métro. Ce fut une (re)découverte. Un sujet ô combien exploité, mais avec quelle profondeur, quel style. Des phrases courtes, un ton direct et des sensations épineuses. Je parcourais les lignes, levais la tête entre deux paragraphes, soupirais accablée, puis me replongeais dans ma lecture. J’y découvrais Lucile pages après pages, sa vie bien difficile, qu’elle soit enfant, femme, mère ou grand-mère. Je rencontrais ce personnage incernable, livré à travers les regards, les souvenirs et les témoignages récoltés par l’auteure essayant tant bien que mal de retranscrire ce qu'était sa mère : précoce, déséquilibrée, brisée mais courageuse… Bref ! Une lecture qui ne s’oublie pas !
Mélie-o
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le 9 août 2014

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