Ce roman ne m’avait jamais attiré. Et pourtant il me semble que j’ai perdu du temps !
J’avais lu et vu « No et moi », et je ne suis pas rentrée dedans. Je n’arrivais pas à apprécier ni l’écriture, ni le style, ni l’histoire. Donc j’avais posé cette auteure de côté, comme « ça ne me plait pas, tant pis ! ». Puis il y a eu le fameux « D’après une histoire vraie » qui est sorti est a remporté de nombreux prix, donc je me suis (re)intéressée à cette auteure. Je me suis dit qu’il fallait que je me replonge plus profondément dans cette histoire, et pour cela il fallait commencer à la source.
Quelle découverte !
Ecrire sur sa mère, ce n’est pas nouveau, beaucoup d’auteurs se sont plongés sur le sujet et cela peut correspondre au travail d’une vie. Ce roman est très intéressant car il semble écrit d’une traite, comme si elle nous contait son histoire à l’oral. On sent qu’elle écrit ce livre comme pour s’échapper d’un naufrage. Elle l’écrit avec les tripes et on le sent directement. Ce livre a dû lui coûter toute son énergie.
Ici l’intérêt réside dans les questions que l’on retrouve dans ce livre : Mais comment survivre après tous ces drames ? Peut-on s’en sortir ? Peut-on éviter que tout cela nous rattrape et nous dépasse. Peut-on éviter à quelqu’un de se suicider ?
Ce sont des questions qu’elle a eu besoin d’extrapoler comme pour s’en sortir, pour comprendre et pour avancer dans sa vie. Avec sa famille, avec ses amies.
C’est une histoire qui nous bouleverse, car elle est profondément triste bien sur, mais aussi parce qu’elle est humaine. Ce roman c’est son salut, c’est son moyen de sortir de tout cela afin de vivre enfin, sa propre vie. Ce roman est un grand cri qui nous submerge et nous réveil.