The Untold Story
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le 31 janv. 2022
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Je considère Ringo Lam comme un des cinéastes majeurs du cinéma de Hong Kong, aux côtés de John Woo, Tsui Hark, Johnnie To, Sammo Hung et autres Jackie Chan. Malgré les échecs au box-office de plusieurs de ses meilleurs films, son cinéma a marqué durablement l’industrie du cinéma de Hong Kong dans les années 80 et 90, au point que certains de ses films sont devenus cultes pour de nombreux amateurs du cinéma de l’ex-colonie anglaise. On parle bien entendu de la saga On Fire (City on Fire, Prison on Fire, School on Fire), mais également de titres tels que Full Contact (1992), Le Temple du Lotus Rouge (1994) ou encore et surtout Full Alert (1999) qui ont marqué les esprits. Alors lorsqu’un livre consacré à ce cinéaste arrive chez nous, forcément, ça titille notre curiosité, surtout lorsqu’il est écrit par un ancien de l’équipe (période HKMania), Sébastien Lecocq, qui en l’espace de 240 pages nous plonge complètement dans l’univers noir et réaliste de Ringo Lam.
Sébastien Lecocq a participé au site cinemafantastique.net, devenu depuis le fanzine Cinémag Fantastiquen, à la collection de livres Darkness, Censure et Cinéma, ainsi qu’à la programmation de courts métrages des festivals Hallucinations Collectives et Mutoscope. Mais nous, on le connait pour avoir durant plusieurs années écrit des critiques de films asiatiques, plus particulièrement des polars, pour notre ancien site HKMania. Il rédigeait ses textes sous le pseudo « Seb on Fire ». Si je parle de ça, ce n’est pas anodin, c’est que déjà à l’époque (au milieu des années 2000), avec ce pseudo, il faisait référence à Ringo Lam et plus particulièrement à sa saga des On Fire dont le City on Fire l’a fait connaitre aux yeux des cinéphiles du monde entier grâce à Quentin Tarantino qui s’en est inspiré pour réaliser son premier film Reservoir Dogs. C’est donc en toute logique que Sébastien Lecocq finit un jour par mettre par écrit son amour pour ce réalisateur et il le fait de fort belle manière.
Hormis l’introduction et la conclusion, le film se compose de 9 chapitres. Chacun va s’intéresser à un pan de films du réalisateur, comme par exemple ses débuts dans la comédie, la saga On Fire, ses divers échecs dans les années 90, ses collaborations avec Jean-Claude Van Damme ou encore sa fin de carrière en Chine Continentale, et chacun va se terminer par une interview (parfois en plusieurs parties) d’une personnalité s’y connaissant en cinéma asiatique et/ou ayant rencontré Ringo Lam (David Martinez, Arnaud Lanuque, Julien Seveon, …). Le travail de documentation sur le réalisateur est assez impressionnant, entre anecdotes, récits, analyses, tout comme le décorticage très poussé de chacun des films, et le livre est extrêmement complet. Mieux encore, il est facile à lire, très clair dans son découpage et dans son style, et apportera la lumière sur bien des facettes du réalisateur même au plus fervent amateur et connaisseur de polars hongkongais. L’ensemble se termine sur l’interview de Ringo Lam que David Martinez avait réalisé pour le magasine HK : Extreme Orient n°14 en 2000, la filmographie du réalisateur, la liste des livres / articles où Sébastien Lecocq est allé chercher certaines informations et, bien entendu, les divers remerciements.
Ringo Lam – L’incendiaire est le livre parfait pour qui a envie d’approfondir ses connaissances ou tout simplement découvrir la carrière d’un des réalisateurs les plus intéressants du cinéma de Hong Kong. Un bien bel ouvrage vivement recommandé.
Critique originale illustrée : https://www.darksidereviews.com/livre-ringo-lam-lincendiaire-de-sebastien-lecocq-2022/
Créée
le 23 janv. 2023
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