7 nouvelles, toutes différentes mais toutes similaires à la fois, voilà ce paradoxe qui rend si attrayant et excitant le livre Risibles Amours quand on le lit.
Durant tout le livre, Kundera excelle dans la narration d'histoires traitant de l'être, bien entendu de l'amour, du sexe, du regard d'autrui, de la vieillesse ou encore de la fidélité . À travers des personnages comme le Docteur Havel, Kundera montre l'étendu de son talent.
Le placement des histoires en A-B-C-D-C-B-A (chaque lettre est un thème particulier pour chaque nouvelle, par exemple Personne ne va rire et Edouard et Dieu ont des ressemblances, les personnages centraux des deux nouvelles semblent détacher de la réalité) rajoute encore plus de fond dans la forme, avec l'histoire D "Le colloque" qui prend une place à part et centrale dans le livre dû à sa grandeur, à la limite de la pièce de théâtre, les dialogues du "Colloque" sont riches et surprenant à chaque réplique, cette nouvelle possède tous les thèmes propre à l'écriture kunderienne à travers les mots échangés des différents personnages.
En résumé, une oeuvre qui est la fondation de toute l'oeuvre romanesque de Kundera, et qui vaut le détour pour tout amoureux de littérature sensible. Elle a aussi une place historique. Dans une République Tchèque ou un Prague sous le joug d'un régime communiste qui fait son apparition et a son importance dans plusieurs nouvelles.
A lire et à re-lire pour mieux déguster ce qui peut-être considéré comme "l'apéro" de l'oeuvre de Kundera.
L'érotisme n'est pas seulement désir du corps, mais, dans une égale mesure, désir d'honneur. Un partenaire que nous avons eu, qui tient à nous et qui nous aime, devient notre miroir, il est la mesure de notre importance et de notre mérite (Risibles Amours, 1968)