Friandise et ode à L'Ecrivain.
Une mise en bouche bien agréable à ma lecture de Kundera en Pléiade (oui je me vante, oui je suis fière).
Je lis beaucoup. Mais je lis souvent, je l'avoue, par habitude, par défi, par désir d'enrichir ma culture plus que par réel plaisir.
Mais le fait est que j'adore lire, et c'est en lisant certains bouquins, certains auteurs, que je m'en souviens.
Milan Kundera, ce sont des personnages, fouillés, entiers, profonds, complets et donc, toujours surprenants et vrais, bien que pas nécessairement intelligents. Kundera fait vivre des entités, les fait se mouvoir, s'immisce dans leur être et les manie, tels des pantins oscillant entre volonté propre et volonté de leur Créateur.
Et c'est cette richesse absolue, cette beauté humaine, qui me fascine chez Kundera et m'a toujours fascinée de manière plus générale. Il n'est rien pour moi de plus captivant que d'étudier des individus, des caractères, des beautés particulières qui nous apprennent toute la complexité de l'être -ou son insoutenable légèreté, clin d'oeil.
Les nouvelles de Risibles Amours sont toutes de qualité, exposent des personnages, des comportements, des bouts de situation. Certaines sont meilleures que d'autres, je pense notamment au Jeu de l'auto-stop et à Edouard et Dieu. Elles m'ont toutes plus ou moins laissé une forte impression, bien qu'elles ne soient pas toutes, dans l'absolu, originales. Mais je ne reviendrai pas sur la fascination toute personnelle qu'exerce sur moi Kundera.
Je ne mets que 8 pourtant, parce que je sais que le grandiose est à venir.
Mais je mets un grand 8, parce que Kundera m'emporte, toujours, et que Kundera est fantastique.