S'il est une figure légendaire qui a fait couler beaucoup d'encre et dérouler bien des kilomètres de bobine, c'est Robin Hood.
Il n'est donc pas étonnant qu'Alexandre Dumas s'en soit emparée en son temps, lui qui s'était déjà chargé (ou plus exactement qui en avait chargé dans l'ombre sa maîtresse et collaboratrice Marie de Fernand) de la traduction de l'"Ivanohé" de Walter Scott, roman dans lequel Robin des Bois joue un rôle essentiel.
Rien d'étonnant, dis-je, dans ce contexte, que Dumas, romancier prolixe en épopées historiques, ait offert à Robin des Bois, Petit-Jean, Frère Tuck, Will l'Écarlate et Lady Marianne un roman dont "Le prince des voleurs" est le premier volet.
Roman d'aventures où ça bataille fort et dur qui s'inscrit parfaitement dans la lignée de Scott, "Robin des bois, prince des voleurs" retrace l'adolescence de notre héros et ses premières péripéties belliqueuses face à son terrible ennemi, le baron Fitz-Alwine, qui sévit sur le comté de Nottingham.
Le lecteur découvre successivement le mystère qui entoure la naissance de Robin, héritier du titre de comte de Huntingdon (ce n'est que plus tard que les littérateurs changeront ce titre en Loxley), confié dès son plus jeune âge à un honnête couple de forestiers, puis ses premières démonstrations d'adresse au tir à l'arc, puis sa rencontre avec Allan Clare et sa jolie soeur Marianne, puis sa complicité dans les tentatives d'Allan d'enlever l'élue de son coeur, la belle Christabel, propre fille du baron Fitz-Alwine, etc. jusqu'à sa mise au ban de la société. Proscrit et déclaré hors-la-loi, Robin et ses amis se réfugient dans la célèbre forêt de Sherwood où ils commencent tranquillement à dépouiller les riches pour nourrir les pauvres.
Mais ceci est une autre histoire à découvrir dans le second tome...