Des Kennedy, on croirait tout savoir et pourtant…
1918, la grippe espagnole fait rage partout dans le monde. Ce vendredi 13 septembre, Rose Kennedy donne naissance à son troisième enfant, une fille que le couple prénomme Rosemary.
A un an, la fillette présente des retards de développement.
Les Kennedy feront fi de l’handicap de leur fille, ils l’inscriront à l’école normale puis tenteront l’éducation à domicile, la mettront à l’internat mais au fil des années son état empire, ses accès de colère plus violentes et Rosemary devient une menace pour l’ascension de la famille. Joseph, son père finira par prendre une décision fatale : faire pratiquer une lobotomie sur sa fille…
L’auteure qui est historienne, remonte dans l’arbre généalogique des Kennedy pour nous re situer dans les us et coutumes mais aussi pour comprendre la psychologie des personnages de l’époque. Une première partie plus centrée sur Rose Kennedy (la mère de Rosemary).
L’histoire de Rosemary commence déjà mal bien avant sa naissance. Et pourtant, malgré son handicap et l’attitude de ses parents, elle ne cessera vous vouloir leur plaire.
On ressent de la compassion mais aussi de la colère tout au long de cette lecture. Difficile de ne pas rester indifférente aux comportements des parents, obnubilés par le qu’en dira-t-on et aux apparences. Les Kennedy en viendront à cacher leur fille aînée du grand public, même le FBI avec Edgar Hoover à sa tête n’arriveront pas à en savoir plus.
A noter, le passage de la lobotomie est assez glauque.
Ce n’est qu’après la mort du patriarche que les langues commenteront à se délier.
Un récit assez court (en pages) mais long en chapitres, qui casse le vernis du mythe Kennedy et nous rappelle des épisodes d’un passé peu glorieux (souvent oublié) de cette famille adulée.
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