1965 : on a marché sur la Lune
À l'encontre de la croyance populaire, tous les écrivains ne sont pas à l'image de Guillaume Musso ou Frédéric Lefebvre - adulés par les foules et reconnus unanimement comme la personnification en chair et en poil de l'Art, avec un gros A.
Prenez Fredric Brown : l'homme a écrit une tripotée de petites histoires courtes, drôles, ironiques, de très haute volée. Et puis, parce que la vie est une chienne, il est mort dans l'indifférence générale et l'alcoolisme de même.
Léo Henry en fait le héros de son bouquin, en virée dans le sud-ouest américain, quelques jours avant la Fin du Monde .
L'objectif est simple : un pastiche géant de toute l'œuvre de Brown, revue et corrigée - disons "amplifiée" - par un auteur au style sacrément efficace. C'est du grand n'importe quoi décontracté et virtuose, qui passe en revue tous les thèmes chers à Brown - la SF plus ou moins débile, les années 60 de décor de cinéma, le polar douteux...Et l'alcool, comme quoi le bouquin ne vole pas son titre.
Inventif, marrant, très bien écrit, déjanté au possible et même un peu au-delà...Et un beau livre, par-dessus le marché. Foncez.