Rue de la Sardine par -Twist-
Pitch: La rue de la sardine est une rue de Monterrey en Californie, où tout le monde se connait, tout le monde se côtoie, où tout le monde s'entraide. La vie n'est pas facile dans la rue de la sardine, beaucoup y vivent chichement et pourtant, bien que l'on en soit conscient, ses personnages eux ne s'en plaignent pas.
Tout commence chez Lee Chong, l'épicier qui loue (contre rien) à Mack et ses vagabonds d'amis une ancienne usine de poisson qui devient rapidement le Palace. Une bande de vagabons chapardeurs mais avec le coeur sur la main qui va vouloir aider Doc, le doux laborantin.
Roman dans la lignée de Tortilla Flat (en plus drôle et moins triste), La Rue de la Sardine a une intrigue anodine mais très prenante. La faute au style de Steinbeck, simple mais clair, au souffle qui se dégage de chacune de ses lignes, à l'humanité qu'il met dans ses personnages, et au rythme qu'il insuffle à son récit: une trame principale que vient distraire (entre chaque chapitre) de rapides histoires, d'à peine 4 pages, présentant chacun des habitants de la rue, avant de mieux les intégrer au récit général.
Toujours expert en description cinématographique, Steinbeck décrit faune et flore avec un talent sur, donnant lieu à de très grands moments (le passage où il raconte la vie d'une plage de rocher juste avant le lever du soleil est sincèrement incroyable).
Bref, un roman court (200 pages), mais un plaisir inaltérable. Et qui aurait inspiré le Desolation Row de Dylan (rien que ça!)