Je crois que S'il n'en reste qu'une est sans doute le roman le plus chiant à lire de ce que j'ai pu lire de la sélection du Goncourt. Je ne sauve que le sujet. J'étais bien content de lire autre chose qu'un truc sur des viols ou des histoires de famille... Mais tant qu'à faire, rendez-moi les sinistres histoires de viol incestueux de chez Angot plutôt que ça.
En fait ça se prend tellement au sérieux, tout est tellement premier degré... ça parle d'une femme qui écrit un livre s'appelant S'il n'en reste qu'une (t'as vu ma mise en abîme ?) relatant de la guerre des Kurdes contre Daesh... et comment ils ont finalement été abandonnés par les occidentaux.
C'est lourdingue... on sent que le personnage (et par son intermédiaire, l'auteur du bouquin) a l'impression de faire un truc grandiose en parlant de ces combattants, et plus précisément de ces combattantes (j'ai pas vu le film de Carole Fourest sur la question, mais ça doit être du même niveau d'humilité).
Mais je suis désolé, un roman ce n'est pas qu'une idée, qu'un thème... faut savoir raconter ce thème, l'aborder, en faire quelque chose... Là c'est bêtement manichéen : il faut aider les kurdes, les kurdes sont gentils... le tout avec un personnage principal tellement pénible à jouer l'autoflagellation en permanence...
C'est bon...
J'ai juste aucun intérêt à lire ça. Il n'y a aucun plaisir littéraire, c'est une catastrophe. Il n'y a aucun réel moment où il se passe quelque chose qui pourrait parler au lecteur, c'est juste une suite de trucs que l'auteur n'arrive à rendre intéressants, entrecoupés de moments où ça se touche la nouille sur à quel point c'est important...
Heureusement, la nature est bien faite, je l'aurai oublié dès demain matin.