Suite à des évenements dramatiques, la famille Bedloe, parfait archétype de la jolie petite famille de banlieue américaine, menace de s'effondrer. Ian, à 20 ans et quelques, prend sur ses épaules ses parents, des enfants qui ne sont même pas les siens et des responsabilités qui dépassent de loin son jeune âge.
Rongé par la culpabilité d'être à l'origine de tous les malheurs de la famille et débordé par la difficulté de la tâche qu'il s'est imposée, il trouve un certain réconfort auprès des trois enfants dont il s'occupe et surtout auprès d'une église un peu spéciale, "l'église de la seconde chance", qui interprète la Bible de manière très bon enfant, rien à voir avec une secte extrémiste, et qui sous sa forme de club d'entraide, l'aide à tenir le coup.
J'aime beaucoup les histoires sur la famille en général. Au début du roman, les Bedloe sont la famille parfaite, et on se demande si derrière le sourire de la mère ne se cache pas une certaine hypocrisie. C'est en retrouvant les mêmes personnes faces aux difficultés qu'on peut affirmer qu'ils sont définitivements bons et optimistes.
Voilà ce qui se dégage du roman : de l'optimisme. Mais pas dégoulinant de bons sentiments comme chez Gavalda (au hasard), juste en tant qu'arme face à l'adversité.
Rien n'est parfait : l'église est un peu glauque, les gamins ne sont pas blonds et beaux, mais gauches et orphelins, et le héros est malheureux. Mais on finit par s'en sortir en bricolant par-ci par-là.
Je regrette que mon personnage préféré, Rita Di Carlo, n'existe pas réellement. Cette femme dynamique et très rigolote a pour boulot d'aider les gens à se débarasser de leur bordel : allez poubelle ! ça doit faire un bien fou.
Je remarque que personne encore n'a noté cet ouvrage sur SensCritique, mais si j'arrive à convaincre quelqu'un de se lancer dans cette lecture et que cette lecture lui plaît, ça me ferait très plaisir.