Le sherif a les dents longues.
Stephen King m'a initiée à la lecture lorsque j'étais adolescente, et je ne lisais que ça. Je garde un excellent souvenir (peut-être erroné ?) de "Charlie" notamment.
Aussi quand j'ai voulu me remettre à potasser il y a quelques mois, je pensais que cette valeur sûre me redonnerait de l'entrain. Mais je crois que j'ai vraiment trop lu de Stephen King, hélas je n'y vois plus que de la redondance de style, des péquenots qui battent leur femme, des bestioles creuvées sur le bord de la route. Et toujours ce foutu Maine...
Salem, ce n'est pas une histoire de sorcellerie mais de vampirisme. Un vampirisme somme toute très Seventies, classique, terrifiant et irréversible. C'est une ville peu à peu colonisée par une espèce invasive et malveillante, faisant progressivement sombrer ses habitants dans l'oubli jusqu'à ce que le patelin ne soit plus qu'un macabre souvenir. Le Diable gagne toujours.
Alors certes, dans le fond c'est très efficace. Mais dans la forme, la patte de King est indigeste. C'est péniblement que j'ai clôt le dernier chapitre.
Pas le meilleur de l'auteur, mais du classique.