Un nouveau membre pour la fratrie Passerelle, cette petite série de romans de la maison Mijade dont plusieurs ont connu une première publication sous forme d'albums. Ici, il s'agit d,un album paru en 2006 par une autrice libanaise. En outre, il s'agit d'un "premier pas", c'est-à-dire le premier degré de difficulté des Passerelles, un roman de la littérature débutante, relativement facile, avec peu de texte et des phrases simples.
Sami est dû pour une coupe de cheveux, alors sa mère le conduit chez le barbier. Ce dernier lui fait une coupe "à la mode", mais Sami est bouleversé devant le résultat: Ça ne lui plait vraiment pas. Dès lors, il craint de subir des moqueries de la part de ses camarades de classe. Afin de camoufler sa tête, il se dégote un chapeau ( dont vous pouvez apprécier la sympathique collection dans les pages de garde du roman). Ça semble fonctionner, car personne ne fait de commentaires sur ses cheveux. En jouant au soccer avec ses amis, un coup de pied bien senti sur le ballon lui fait perdre sa casquette et le voilà exposé devant tout le monde. Alors qu'il craint les remarques une fois encore, ses amis s'approchent de lui, mais pas pour lui faire quelque commentaire sur sa coupe, mais plutôt pour lui demander s'il va bien et qu'il ne s'est pas blessé. Ils l'aident à se relever et la partie reprend...sans casquette cette fois.
Parfois, il vaut mieux garder ses remarques pour soi. C'est subtil comme apprentissage, mais avec la maturité, on peut apprendre que dans certains contextes, ça ne vaut pas la peine de risquer une parole qui peut faire du mal ou rendre l'autre inconfortable. Et puis, les amis, c'est fait pour ça! Et puis, je les ai trouvé délicats ces garçons d'avoir penser à s'inquiéter d'abord du sort de Sami.
Si on regarde la situation sous un autre angle, au fond, est-si grave d'avoir changer de tête? Est-ce que ça vaut la peine de lui faire savoir? En ce sens, les amis de Sami ont été tout aussi délicat.
Espérons qu'à l'avenir, Sami saura manifester ses envies auprès d'Émilio le coiffeur pour éviter ce genre de quiproquo. ^^
Les illustrations sont très jolies, dans une palette de couleurs sobre en aquarelle avec un léger apport de crayon de bois, des décors généreux et des angles de vue variés.
Un beau petit roman sur le thème du changement, de la peur du jugement et bien sur, de la coupe de cheveux.
Pour un lectorat débutant, 6-7 ans