Alors que son couple bat de l'aile, Hélène quitte son mari et ses jumeaux de cinq ans pour faire un stage de méditation de dix jours. Personne ne sait où elle est. Pendant le stage, il est interdit de parler, d'avoir quelque lien que ce soit avec l'extérieur. Nous sommes en septembre 2001. Le roman raconte alternativement ce que vit Hélène, calme, retour sur soi, questionnement intime, et le quotidien de Sébastien, son compagnon, journaliste dans une agence de presse : douleur personnelle, vite mise au second plan par l'actualité.
J'ai hésité à aller au bout car c'est long à démarrer. Les séances de méditation d'Hélène, son flux intérieur, paraissent un peu rébarbatifs à certains moments. Mais malgré tout, certains passages sonnent juste et Frédérique Deghelt écrit bien. Le style change selon les situations vécues par Hélène : récit à la première personne quand Hélène tente de suivre les consignes de méditation sans y parvenir, récit à la première personne quand elle se laisse emporter par ses pensées. Une mention spéciale pour la description de la place de Marrakech uniquement en se servant des perceptions olfactives et auditives d'Hélène. (p. 87) Finalement je me siuis laissée prendre, et je ne le regrette pas.