Je suis Valentin Musso depuis son premier roman. J’aime sa plume mais aussi la diversité de ses récits. Aucun ne se ressemble, son imagination semble ne pas avoir de limite.
C’est un thriller palpitant qu’il nous propose ici, une plongée vertigineuse dans une histoire dramatique à plus d’un titre. Dès le départ, cela commence mal : un accident de voiture, un mort, un blessé grave. Et on nous annonce d’autres décès. Débute alors le récit à proprement parlé. Une construction à rebours efficace.
Des amis de fac se retrouvent par hasard dix ans plus tard. L’un d’eux qui a bien réussi dans la vie, invite ses copains à passer le week-end dans son chalet de montagne pour faire une petite balade. Au fur et à mesure de la progression sur les sentiers, on sent qu’il va se passer quelque chose. L’atmosphère est tendue entre les membres du groupe. Plus ils grimpent, plus cela devient tangible. D’autant qu’un seul d’entre eux connait le chemin et la montagne.
Valentin Musso n’a pas son pareil pour installer un climat d’extrême tension qui monte crescendo. Les événements qui s’enchainent vont amener les protagonistes à s’interroger sur leurs compagnons de route, à deviner les secrets de chacun. Cette randonnée à haut risque s’interrompt chaque fois que la pression est à son comble et des flash back dessinent peu à peu l’histoire de la relation entre les personnages, levant le voile sur les raisons qui poussent chacun à être présent à ce week-end.
L’histoire est tout simplement captivante. Plus on découvre le passé de chacun, plus on a envie d’en connaitre davantage et plus on sent qu’on se dirige vers une fin inéluctable. Mais pourquoi ? Et laquelle ?
Tout au long du récit, une question lancinante s’impose « Connait-on vraiment ses amis ? » Et quand la fin arrive, imprévisible, on est bluffé. Et on s’interroge sur le bien fondé de la vengeance ou du pardon. Construit-on sa vie de la même manière selon que l’on choisit l’un ou l’autre ? Quel impact ce choix a-t-il sur nos vies ?
Un thriller efficace qu’on ne lâche pas une fois ferré. J’ai lu une ou deux fois que la fin avait déçu certains. Pas moi. Certes, elle arrive un peu vite après plus de 350 pages de suspens mais elle est originale et inattendue. N’est-ce pas ce que l’on attend le plus d’un thriller ? Un dénouement qu’on ne voit pas arriver ?