Après mon coup de cœur de l'an dernier, j'avais hâte de découvrir un autre livre de cet auteur. Tout aussi bref que Novecento, j'ai beaucoup aimé ce livre, sans être un coup de cœur comme ce fut le cas pour son homologue. On y suit quelques personnages, à travers ce fil rouge qu'est la guerre et toutes ses questions inhérentes : qui est responsable, quelles atrocités peuvent être commises au nom de quoi, comment (se) reconstruire et surtout, ce qui est peut-être le leitmotiv de l'humanité, la vengeance.
Cest l'histoire d'une petite fille qui assisté à l'assassinat de son père et de son frère. On comprend que le père, pendant la guerre, n'était pas dans le camp de ceux qui ont tenu le pistolet, ni, finalement, dans le camp des gentils, même si le flou est volontairement entretenu. Et cette petite fille, qui aurait dû mourir, parce que fille de survit, en partie sauvée par un des meurtriers de son père. C'est l'histoire d'une petite fille qui grandit, avec le traumatisme de cette rencontre et de ses regards. Et c'est là toute la finesse et la poésie de l'écriture d'AlessandrobBaricco, de rendre lisible ce qui est inhumain, avec beaucoup de justesse et de sensibilité.