J'ai décidé de lire les livres d'Harlan Coben dans l'ordre d'édition après avoir lu deux de ses romans et avoir apprécié.
Sans un adieu ( mais qui écrit les titres français, c'est terrible un titre aussi générique ) raconte l'histoire de Laura Ayars qui va chercher à comprendre pourquoi son mari David Baskin s'est suicidé.
Alors que dire ? C'est extrèmement prévisible. En général je suis plutôt bon public pour les romans à retournement parce que je ne les vois que peu arriver ou je n'ai pas l'intuition de ce qu'il y aura derrière. Là ce n'est pas le cas. Pas mal de situations sont téléphonées et je dois avouer ne pas m'être retrouvé surpris par la plupart des révélations. Je ne pense pas être devenu meilleur à ce petit jeu mais plutôt que l'auteur n'était pas encore aussi bon.
De même certains aspects sont invraisemblables. Je vais spoiler à mort donc si vous décidez de continuer à lire c'est en votre âme et péril ( enfin ne le fait pas avant d'avoir lu le roman sinon ça perdrait tout intérêt ).
David se fait passer pour suicider et monnaye une autopsie complaisante. Jusque là ok, pourquoi pas. Mais il revient après être passé sous le bistouri et se fait engager par son ancienne équipe après un pari. Alors non hein, juste non quoi. A quel moment ça parait crédible ? Il a la même façon de bouger, les mêmes actions, la même taille ... Et à part la famille personne ne se rend compte de la supercherie ?
De même la mère de Laura se fait avorter par son père sans le savoir ( c'est possible en tirant un peu ) puis retombe enceinte sans le savoir du père en question et pense qu'en fait elle était juste en retard. Alors non hein. Il faut du temps à l'uterus pour se remettre d'un avortement ( ou d'un accouchement ) et retomber enceinte juste après c'est pas crédible. Et sans faire une fausse couche en plus. De même un bébé en retard de plusieurs mois ce n'est pas possible, c'est pour ça que les accouchements sont déclenchés si le bébé ne se présente pas à terme ... Sinon il meurt parce que le liquide amniotique ne lui permet plus de survivre.
Et ce ne sont pas les seuls points mais globalement le roman pèche par pas mal d'aspects.
Toutefois on retrouve ici le style de l'auteur et son écriture est déjà celle que j'ai retrouvé par la suite. A savoir un rythme soutenu, des situations qui s'enchainent bien et des dialogues tendus.
Ce n'est pas un mauvais roman mais ce n'est clairement pas son meilleur.