Puissant et tendre.
Les lecteurs de Karine Giebel savent bien qu’avec elle, le pire est toujours certain. Le pire est déjà arrivé à François, brillant avocat, marié et heureux, mais voilà, son monde s’est écroulé. Tout...
le 2 janv. 2015
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En tant que Giebel ça reste une lecture agréable et prenante, maintenant au vu de ce dont elle est capable j'ai tendance à être plus dure.
François vient d'apprendre une terrible nouvelle, la tumeur qui s'est logée dans sa tête va avoir raison de lui dans quelques mois au plus. Sous le choc de la nouvelle, il quitte tout, erre sur les routes.
Arrivé dans le sud de la France, sur un coup de tête, il prend un jeune auto-stoppeur, Paul, qui semble lui aussi fuir ses problèmes.
De cette rencontre fortuite naîtra un attachement sans raison les amenant à faire un bout de chemin, l'un n'ayant pas conscience de qui il vient de ramasser.
Le principe de départ ne me plaisait pas. Dès les premières pages ce que je craignais arriva. C'est. Haché. Trop. Haché. On commence avec François qui nous bassine pendant les premiers chapitres (ok peut-être deux ou trois mais ça ma vraiment agacée) a ressortir les mêmes mots. Mort. Fuir. Mort implacable. Impossible d'y échapper. Triste. Ma vie mon Dieu. Mort. Peut rien y faire.
Ok, je comprends la volonté de bien installer son état d'esprit mais c'est rapidement devenu indigeste.
Dieu merci ! La lecture se fluidifie rapidement avec l'arrivée de Paul qui lui change les idées. Leurs péripéties vont être extrêmes (il a quand même vécut une sacrée vie à même pas 19 ans le Paulo) et on oscille entre attachement/intérêt et lassitude/hébétement.
Les mêmes éternels points forts : c'est prenant, ils sont attachants, on attend de voir la fin avec hâte, c'est bien rythmé. Toutefois le récit devient par moments répétitifs : ils roulent, dispute, menace de séparation, visage dangereux de Paul, pardon, se font rattrapés, distancient, roulent, dispute, menace de séparation, etc... Arrivée vers les 2/3 j'en pouvais plus.
Le final que j'ai accueilli à bras ouvert était trop cliché. Y avait pas 36 000 manières que l'histoire se termine donc pas de surprise particulière, jusque dans les dialogues et le décor de hangar qui est du 1 000 fois vue. Sans compter que disséminé par-ci par-là on a des discours moralisateurs de François qui touchent Paul, ce qui est douteux qu'il se laisse attendrir par un discours aussi basique.
Puis bon, un mec qui parle de respect de la femme quand il vient de tromper la sienne et qu'il place la fille d'une nuit sur un piédestal... J'ai toujours du mal. Allez, encore ça c'est rattrapé vers la fin par l'introspection qu'il fait de sa vie et de sa relation avec sa femme (franchement intéressant pour le coup)
Toujours est-il que ça reste globalement divertissant à défaut d'être excellent. Mais je veux plus, je sais qu'elle peut donner plus.
Bon, on a toujours droit au tout dernier moment à l'anéantissement du peu de réjouissance qu'on a eu à voir un personnage accéder au bonheur, et ça j'aime.
Créée
le 30 août 2015
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