Comme quoi, même les meilleurs parfois se trompent.
Il fallait bien qu'une ombre viennent gâcher le tableau. Les nouvelles ne semblent pas être un terrain conquis pour notre adoré Murakami.
Paru en 2008, le recueil de nouvelles Saules Aveugles, Femme Endormie relate des aventures de personnes en quête d'identité, en quête de vérité(s). Au départ des nouvelles : un récit sans intérêt particulier, une conversation banale, une situation normale et habituelle,... L'ambiance semble être installée, on se plonge peu à peu dans une aventure comme seul Murakami sait la conter. On se délecte du choix des mots, des métaphores, du style du nippon....
Et là, c'est le drame !
Grosse déception pour les adaptes de Murakami. Bien que les nouvelles semblent débuter de façon correcte, au fil du récit, les éléments se heurtent mais ne s’emboîtent pas, l'intrigue ne se mets pas en place. Et au final, on se retrouve avec une fin bâclée.
En bref, j'ai eu l'impression de lire des histoires inachevées, tronquées. A croire que l'auteur n'est pas à l'aise avec la forme de la nouvelle. C'est plus un recueil d'expériences, je trouve.. A chaque fois que je finissais une nouvelle, j'avais l'impression de vivre ça : l'horrible sensation, lorsque vous dormez profondément et que l'on vous tire de votre sommeil d'un coup, qu'on vous oblige à bouger, à vous réveiller. Lorsque que l'on réveille si brusquement que vous ne parvenez même plus à vous souvenir de votre rêve.
Tout comme L’Éléphant s'évapore (lui aussi composé de nouvelles), Saules Aveugles, Femme Endormie ne parviendra pas à m'emporter, à me faire rêver comme sait pourtant le faire Murakami dans ses autres oeuvres.