Non, pas moyen d'être tranquille. Ni au fin fond des forêts du Canada, ni dans sa roulotte avec sa chienne-coyotte, ni en tant que garde forestière et encore moins quand on est une femme.
Ce livre est avant tout un cri de rage, sans détour, désespéré. On retrouve l'aspiration au calme et à la découverte d'un Rick Bass, mais avec un nœud aux tripes à la Virginie Despentes. Ce n'est pas un manifeste (ni écologique, ni féministe, ni anticapitaliste) mais un avertissement : "Il y a péril en la demeure". Où "demeure" signifie l'immobilisme, l'inaction.
Il ne me reste qu'à lire les deux autres romansde Gabrielle Filtau-Chiba.