Le cyle qui commence fort et se termine mollement

Mitigé, voilà mon sentiment après avoir terminé le dernier tome du Cycle de Fondation. Je n'ai rien de personnel contre les petites filles précoces, les conquérants "pas assez intelligents pour dominer la galaxie" (le quatriéme d'affilée que nous pond Asimov au passage) mais bon pour être honnête... je m'emmerde avec. Si je fais la synthése de ce qui se passe pour ces personnages dans ce bouquin:


(Attention, petit SPOILERS, légers, mais spoilers un peu quand même)


- La fillette fait 3 voyages en vaisseaux
- Le bibliothécaire reste dans une bibliothéque les deux tiers du livre
- Le scientifique reste dans son labo à fabriquer des trucs et à psychoter
- Le général discute avec son ministre et sa gueuse
- Les 2 bonhommes de la Seconde Fondation racontent que le Plan est trop en danger mais en fait ils sont trop balèzes Blaise et ont un plan de oufzor tu vois négro

Et puis c'est tout.

Asimov nous dispense à peine quelques paragraphes sur la guerre, les seules pages où il nous donne quelque chose à nous mettre sous la dent c'est sur les deux derniers chapitres. Je n'irais pas dire que je me suis ennuyé, car c'est bien rythmé, c'est bien découpé, ça va droit au but et il reste l'intrigue de fond. Mais comme pour le second tome je suis frustré par la qualités des personnages, non pas qu'ils manquent de crédibilité (bien au contraire), mais ils ne sont pas intéressants, ils sont plats, incroyablement nuls comparés à ceux du premier tome.
Parlons également des couches que remet Asimov sur les pouvoirs psychiques, très mal traités à mon humble avis. Tout d'abord cela l'oblige à tarabiscoter son intrigue plus que de raison, au final tout est centré dessus mais: 1) c'était déjà le cas du second tome 2) le fonctionnement en est simpliste et flou ce qui laisse place à toute une batterie d'incohérences.

Pour terminer, parlons de la fin: bof, "tout ça pour ça" j'avais envie de dire aux quelques centaines de pages devant moi, les fins ouvertes ne sont pas un souci pour moi, à condition qu'on ne revienne pas au point de départ du second tome...

Bref, dans l'ensemble je reste sur ma faim. Entre le premier tome et les deux suivants on change totalement de thématique en passant d'une intrigue centrée sur des crises et des manoeuvres politiques, à une autre basée sur des bonshommes avec des pouvoirs psychiques relayant tout ce que pourrait faire l'humanité à de minables gesticulations et dont l'auteur essaye vaguement de nous expliquer ce qu'ils sont tout en nous disant que ce qu'il fait revient à décrire les couleurs à un aveugle.