De Vigny, ancien officier de la Garde Royale sous la Restauration, nous présente la situation du militaire comme étant comparable à celle d'un esclave. Tout comme l'esclave, le soldat ne dispose pas de sa vie et a été arraché à son foyer.
En tant de guerre, cette servitude est compensée par la Gloire et le Pouvoir que confère l'état militaire
Cependant, pour de Vigny, la paix semble éternelle. Quel est donc la raison qui pousse tant de jeunes gens et aristocrates à sacrifier leurs libertés ?
Pour de Vigny, la réponse est la Grandeur: l'Armée y est vu comme vecteur de leçons de vie. De Vigny va même jusqu'à parler de "couvents d'hommes nomades".
L'Armée forme ces hommes arrachés à leur foyer, car en leur prenant l'accessoire, elle les pousse à se focaliser sur l'essentiel.
Le Soldat troque donc sa Liberté contre l'Honneur, le Devoir et le service à la Patrie. L'Armée est donc un lieu pour la quête du Beau, du Bon et de la Vérité d'après le capitaine Renaud (un protagoniste de l'oeuvre).