Sexe, mensonges et Hollywood par crowley
Le troisième livre de Biskind est un peu moins bon que son Easy Riders, Raging Bulls. C'est probablement le sujet qui veut ça : le plaisir de suivre une bande de hippies décidés à faire la nique aux studios dans les années 70 étant autrement plus satisfaisant qu'une plongée dans un milieu de cinéastes névrosés, producteurs bullies et stars mégalos qui se rêvent nabab du cinéma indépendant (oui, c'est contradictoire).
Mais comme à chaque fois, Biskind l'emporte par la richesse de son matériau. Il y a la dose prévue d'anecdotes romancées et de phrases assassines, mais aussi et surtout tous les épisodes majeurs de l'évolution du ciné indépendant, de ses balbutiements (la création de Sundance et Miramax, les premiers affres de Soderbergh) à son explosion (le deal Miramax/Disney, Dimension prenant le pas sur son grand frère, la transformation de Tarantino en star écrasante et nécessaire).
Un peu moins intéressant que son livre précédent donc, peut-être un peu plus décousu aussi, mais toujours passionant pour qui aime le cinéma US.