Shadowrun part clairement d'une démarche utltra-commerciale: Un monde cyberpunk où vous pouvez remplacer votre bras ou votre oreille (voir autre chose...) en étant un elfe ou un orc, dans un univers où les mégacorporations ont pratiquement remplacé les pouvoirs démocratiques.
Habituellement confiné à Seattle (c'est déjà pas mal pour occuper quelques années de jeu intensif), l'univers (et donc les possibilités) s'élargit pour nous livrer un énorme terrain de jeu: Entre les les Nations Sioux, Les Elfes élitistes de Tir Taingire, Denver et son dinosaure euh dragon maire de la ville, le Québec libre (sic) et tout un tas d'autres régions plus ou moins dangereuses voire toxiques (Oh ! Chicago !).
Il faut bien comprendre néanmoins qu'avec le livre de base, vous n'aurez qu'un gros pavé remplit de règles. Tout, absolument tout est couvert de bout en bout. Vous devrez d'ailleurs dénicher l'écran de jeu (le fameux cul) et sa chemise (le petit livret) pour "compléter" (un comble) la création de personnage et le background.
Mis à part ce couac, on appréciera les changements profonds des règles de la Seconde Edition.
D'une part, un rééquilibrage des races à la création de personnage. Le sysème de lettre est conservé, mais il est moins coûteux d'être Nain qu'Elfe par exemple. Ce changement est vraiment bienvenu au vu de l'écart que cela générait dans le précédent système, d'autant que le coût pour faire, en même temps, une boîte de conserve ou un Decker correct était inaccessible.
Deuxième changement fondamental (alors qu'il n'avait l'air de rien en soi), le système de combat est mieux équilibré. Dans le précédent système, vous pouviez passer plusieurs rounds à ne rien faire tant que les personnages ultra-rapides passaient une après l'autre leurs attaques. Ici, il n'est plus possible de le faire, et même si un type rapide aura toujours plus d'action et de moyens pour vous plomber, il devra être un peu plus subtile parce que ses adversaires pourront passer une ou deux actions avant leur troisième qui consistera à passer l'arme à gauche (gaffe aux ambidextres quand même).
La refonte est efficace, l'univers est fun et bien foutu. Il manquerait juste une Europe digne de ce nom et peut-être d'autres destinations exotiques, mais de toutes les manières, vous n'aurez pas assez d'une vie pour faire tout le continent nord-américain, alors...