Bon alors, par où commencer?
Premièrement, si il n'y avait pas eu une critique très enthousiaste d'un proche, je n'aurais jamais lu ce livre. La faute à un héros, décrit dans la 4ème de couverture, qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à Nathan Love, le héros du "dernier testament" de Philip Le Roy ... que j'avais détesté justement à cause de ce héros balaise/zen/beau gosse/dieu du sexe.
Mais bon, j'ai quand même essayé ... et je n'aurais pas du.
Et ben oui, car une fois passé la 1ère moitié du livre évoquant la jeunesse de Nicholai (plutôt intéressante mais pas exceptionnelle non plus), on revient aux affaires présentes et c'est là ça se gâte. Passons sur l'interminable exploration de la grotte de Larrau (60 pages sérieux) chiante comme jamais, et revenons à nos moutons. Le héros, censé être d'une intelligence extrême, se révèle en fait être une parfaite andouille, sans aucun charisme, qui fait des choix plutôt étonnants: s'enfermer dans une grotte quasi inconnue tout en ayant la Mother Compagny aux trousses !!! Brillant. Quant à l'intrigue, c'est simple: IL N'Y EN A PAS. Au lieu de ça, nous avons droit à d'interminables digressions sans queue ni tête de Nicholai, un personnage secondaire (le Cagot) complètement ridicule, des méchants fades et transparents et une Mother Company dont on ignore tout.
Le problème de "Shibumi", c'est que ce n'est pas un livre roman d'espionnage, ni un roman d'aventure et encore moins un roman d'action. C'est une oeuvre indéfinissable, ennuyeuse et sans aucun intérêt. Quand à la "critique acerbe de la société américaine", je cherche encore. Ma note: 4/20