Au début j'aimais bien Siméon. Prendre les fleurs pour ses amies, prendre le thé avec elles,... C'était terriblement poétique, son côté rêveur, juste croire,... Et puis le choc. Non, pas la fermeture des fleurs, ça c'était un très bon rebondissement, un habile mélange de tristesse et de mystère. Le choc, ce fut de voir que non, Siméon n'était pas un rêveur, non il ne croyait pas en la magie. Non seulement c'était contradictoire avec son comportement du début, mais en plus il me rappelait cette affreuse Jane (la fille de Wendy Darling bien sur). Parce que Siméon ne veut pas croire les explications qu'on lui fournit; il ose affirmer "les fleurs ne dansent pas". Et l'histoire finit en me décevant. Déjà, on se demande ce qu'une coccinelle peut bien aller faire au bal des moustiques. Mais surtout, on regrette la résignation de la fin. Parce que même si l'explication du papillon qui joue de la trompette et du bal des fleurs est affirmée comme étant vraie, Siméon n'y croit pas et ça reste dommage. Leur "de toute façon il ne vous écoutera pas" me rappelle le "tu ne peux pas obliger quelqu'un à croire aux fées" de Peter (à propos de Jane justement). Et même s'ils ont probablement raison, cela reste bien triste. Quoi qu'il en soit, cela reste probablement l'un des meilleurs livres de la série : un thème que j'adore (croire donc), une possibilité de réflexion, de la poésie, de la magie, de l'émotion et surtout, rien que l'on ne puisse interpréter comme une morale négative. Parce qu'après tout, si quelqu'un dit à enfant que le papa Noël n'existe pas, mieux vaut pour lui qu'il le classe dans la catégorie des Siméon et n'essaye pas de le convaincre plutôt que d'insister jusqu'à finir contaminé lui aussi par les mauvaises pensées et la siméonerie.