SIVA - ou VALIS en version originale , est un roman de science-fiction écrit par Philp. K. Dick et publié en 1980 , soit deux ans avant la mort de l'auteur. Il s'agit de la premiere partie de ce qu'on appelle communément La trilogie divine , une oeuvre de science-fiction étendu ayant comme source principale les expériences mystique de PKD. C'est la raison pour laquelle les quatres facettes de cettre trilogie - en comptant son prélude Radio Libre Albemuth - se ressemblent autant.
Dans SIVA , une fois encore après Radio Libre , Phil se matérialise lui même au cœur du récit car il est , durant une grosse partie de "l'intrigue" le spectateur des errances et des vaticinations de son camarade Horselover Fat , un ersatz de lui même. Le livre démarre sur une triste scène : le suicide de Gloria , proche amie de Fat qui va profondément le ravager. Quelques temps a peine après cette tragédie , en 1974 , il va brutalement rentrer en contact avec une entité supérieur et subir une succession d’expériences à la fois prémonitoires et bouleversante qui va emmener cet homme et ses proches à reconsidérer la réalité , du plus petit détail à Dieu lui même.
SIVA est un livre d'une complexité affolante. Meme pour moi qui , sans vanité , peut affirmer ici traiter de l'auteur californien et de son oeuvre aussi bien que n'importe quel expert ou exégèsiste , j'ai trouvé ce livre très très déroutant. Radio Libre l'était aussi mais ce que la prélude avait en plus c'était une sorte de narration , d'intrigue , d'enjeu que SIVA semble substituer à une intellectualisation plus lourde , littéralement folle. Si vous n’êtes pas friand du name dropping , ou de mysticisme débridé , alors je vous déconseilles SIVA. En fait , et même si je n'ai pas encore tout lu , je vous déconseilles la Trilogie Divine en général qui s'axe , vous l'aurez compris , sur une même focale et déploie tout autour des personnages qui se ressemblent tous à tel point que le principe Dickien de temps orthogonal y est latent.
Sinon , foncez. Moi j'ai beaucoup aimé même si au bout de deux cents pages je commençais à m'impatienter de voir les mêmes propos répétés , et approfondis. On y apprend tant de choses concernant les horizons mystiques de l'humanité que je peux à présent traiter de sujet assez obscurs tel que le Zoroastrisme , le livre des morts Tibétains ou le début du Christianisme - sans m'appeler Emmanuel Carrère pour autant. En plus d’être - vous l'aurez compris - absolument mystique et psychotique , ce roman parle du rapport pervers que l'on peut entretenir avec le cosme , avec l'intangible et surtout de notre volonté , qui je pense n'est pas reservé qu'à PKD , de vouloir tout systématiser tout le temps , de nos comportements à notre environnement , jusqu'aux animaux eux memes.
Plus j'avances dans la Trilogie divine , et plus je m'enfonce dans les pensées de K.Dick. Malgré son coté désarçonnant , il s'agit pour moi d'une oeuvre aussi puissante qu'une Bible , une Bible de la Science-fiction.