Frissons garantis
« Une requête. Une prière. Avec la conscience que rien ne nous est dû, mais que, derrière l’offrande, nous attendons un retour. Pauvre équilibre dont nous sommes toujours les dupes. Du sang pour un...
Par
le 18 juil. 2020
1 j'aime
Une description qui met bien dans l'ambiance de Six Fourmis blanches je trouve (voir citation ci-dessus). Car toute l'histoire se passe en Albanie et a un lien de près ou de loin avec la montagne, et plus on avance dans le roman, plus on s'enfoncera dans des paysages glaciaux, escarpés et dangereux.
Deux narrateurs se succèdent d'un chapitre à l'autre. Nous avons d'un côté Mathias, un homme dont l'occupation principale est à découvrir au fil des chapitres, car le nom de "sacrificateur" ne doit pas parler à grand monde. Il possède une sorte de don fortement lié aux croyances culturelles et de ce fait connaît la montagne comme sa poche. De l'autre côté, il y a Lou, une femme peu sportive qui part avec son mari faire un trekking de 3 jours dans les montagnes albanaises avec quatre autres touristes et un guide local.
On sent très vite qu'il doit exister un lien entre les narrateurs puisqu'ils arpentent les mêmes terres et il faut que le récit se mettre bien en place avant que le lecteur puisse être sûr de ce lien. Cependant, je trouve que cette mise en place des éléments et des personnages est un peu longue. Bien faite, certes, mais malgré tout un peu longue, ce qui crée un léger déséquilibre avec le reste du livre. Pas bien grave, mais tout de même légèrement négatif puisque lors de ma première longue soirée de lecture, je n'ai pas eu le temps même d'entrer dans le suspense du roman.
Mais une fois que les péripéties commencent, tout se met en mouvement. J'ai nettement préféré les passages se concentrant sur le groupe de touristes, que je trouvais plus complet et plus dynamique. J'ai aimé les idées présentes dans ceux de Mathias, mais selon moi, ce sont surtout ces passages-ci qui ralentissaient le rythme.
Par contre, en ce qui concerne les péripéties et le dénouement, j'ai beaucoup apprécié. On sent l'urgence, l'état d'esprit des personnages (surtout de Lou, puisque c'est à travers ses yeux qu'elle narre l'histoire) et j'ai adoré me retrouver dans cette montagne aussi inhospitalière que dangereuse. Les descriptions sont à son image : froides et dures.
La tournure que prennent les événements aux deux tiers du livre permettent au lecteur de ne pas s'ennuyer et de relancer les aventures de notre groupe de montagnards en herbe. Malgré tout, j'aurais aimé sentir un peu plus de suspense, certains personnages acceptant, je trouve, un peu trop facilement certaines choses.
Un bon roman, une bonne trame (bien qu'un peu longue), une plume adéquate, mais un manque de suspense qui se fait parfois sentir et qui, je crois, aurait pu aisément être amplifié au vu de la situation des personnages.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Livres lus en 2016
Créée
le 27 août 2016
Critique lue 246 fois
D'autres avis sur Six fourmis blanches
« Une requête. Une prière. Avec la conscience que rien ne nous est dû, mais que, derrière l’offrande, nous attendons un retour. Pauvre équilibre dont nous sommes toujours les dupes. Du sang pour un...
Par
le 18 juil. 2020
1 j'aime
Ce qu'il y a de chiant avec Sandrine Collette c'est que si t'as prévu de faire un foot à 3h du mat entre Barbès et la Tour Eiffel et que tu commences son roman dès la première station de métro, tu...
Par
le 2 juin 2020
1 j'aime
2
voici un petit bouquin qui colle aux mains! l'histoire est on ne peut plus scenarisé "film" on met vite en place les images aux scenes d'actions..un attachement particulier aux 2 personnages...
le 21 févr. 2015
1 j'aime
Du même critique
Bon, je me suis forcée à aller jusqu’au bout afin de pouvoir clamer haut et fort que j’ai détesté de la première à la dernière page ! Il y a tellement à dire que je ne sais même pas par où commencer,...
Par
le 27 août 2016
6 j'aime
9
Shimamura fait une petite retraite de quelques jours dans les montagnes (au Japon). Il tombe amoureux (mais pas tout à fait apparemment) d’une femme (qui n’est apparemment pas tout à fait une geisha)...
Par
le 17 févr. 2015
6 j'aime
1
Je termine avec Rhinocéros, ma deuxième lecture de Ionesco, après La Cantatrice chauve que j'avais adoré et qui m'avait vraiment fait rire. Malheureusement, je ressors nettement plus déçue de cette...
Par
le 27 août 2016
5 j'aime
1