C'est après avoir vu le film de Soderbergh que j'ai envie de découvrir l'histoire du bouquin. Le roman est signé Stanislas Lem, écrivain polonais qui s'est justement fait connaitre dans le domaine de la littérature de science-fiction et Solaris semble être l'apogée de son oeuvre. Et on peut le comprendre, car si j'avais découvert le film de Soderbergh après avoir lu le bouquin, je me montrerais largement plus sévère avec celui-ci.
Le roman est l'histoire donc de ce médecin, Kelvin, qui arrive sur la Station qui est placée en orbite autour de Solaris, planète possédant deux soleils et étant recouverte d'un vaste océan. Bon nombre de spéculations ont été faites sur la planète et sur le fait qu'elle soit potentiellement vivante ou non.
Il est cependant intéressant de constater que tous ceux qui s'en sont approchés ont vécu des expériences finalement étranges. Bien sûr le roman tourne un peu autour de cette histoire d'amour que Kelvin a connu avec Harey. Evidemment, on a un peu d'indices sur la façon tragique dont la relation s'est terminée. Mais contrairement au film de Soderbergh, Lem est cent mille fois plus intéressant parce que Kelvin traverse différents stades psychologiques face à cette apparition et surtout, il ne peut l'expliquer.
C'est en cela que l'oeuvre est extrêmement importante dans la littérature de science-fiction car Lem va s'attaquer aux limites de la connaissance humaine. Et c'est face à cette limite que l'homme se montre alors impuissant, fait part d'une frustration et son impossibilité à finalement accepter ses limites. C'est aussi sa non-possibilité de communication face à une entité étrangère qui le bloque, le freine dans se progression vers l'avant. Jamais je n'avais lu un livre qui limitait de la sorte les connaissances humaines.
Alors, les scientifiques cherchent des raisons, cherchent des moyens d'établir des contacts, toujours sans succès. On y évoque la possibilité d'un Dieu qui tenterait lui-même de rentrer en contact avec les hommes mais qui ne s'y prendrait pas de la bonne manière.
Un livre dont j'estime qu'il aurait pu être un rien plus court car certains passages me semble répétitifs dans la façon de vouloir montrer cette frustration. Lecture très rapide par contre, ce qui est un point positif.