Solitudes de Niko Tackian, présentation
Un meurtre a lieu dans une casse mais à la morgue, la main du cadavre bouge.
Elie, par temps de neige, dans le Vercors, suit les traces d’un loup. Mais ce sont des traces de sang qu’il voit. Elles le mènent à une femme pendue à un arbre séculaire.
Nina Mellinsky, lieutenant, est appelée pour cette enquête.
Avis Solitudes de Niko Tackian
Une jeune femme mutilée est retrouvée pendue à un arbre par Elie. La police se rend très vite sur les lieux et Nina Mellinsky, lieutenant, trouve qu’Elie semble avoir quelque à cacher.
En faisant des recherches, Nina arrive à savoir ce qui est arrivé à Elie il y a une douzaine d’années. D’ailleurs, l’ancien enquêteur lui donne énormément d’informations mais au compte goutte. Mais, dans ces lieux reculés, en pleine tempête de neige, sans réseaux, Nina ne se sent pas en sécurité, surtout qu’il y a d’autres morts, tous aussi mutilés avec cette inscription dans le dos. Nina se fera un devoir de faire éclater la vérité. Tous les soupçons les ramènent à Elie, mais Nina n’est plus très sûre de sa culpabilité. Cela permettra de mettre à jour une histoire, une vérité ignoble, une souffrance inimaginable, et surtout une histoire de vengeance.
Ce sont des hommes qui connaissent la montagne, la nature, qui ne font qu’un avec elle, qui connaissent la force de ces tempêtes. Ce sont des hommes qui ont trouvé le lieu où vivre, où survivre, après des erreurs, des drames. C’est une nature hostile, qui peut reprendre ses droits, mais beaucoup apporter.
Ce sont des gens pratiquement seuls qui connaissent la vraie relation humaine quand ils en ont.
Niko Tackian s’attache à nous décrire des personnages assez attachants. Elie n’a plus aucun passé. Il est vide de toute attache. Il souffre. Car avoir une balle dans la tête peut enclencher de sacrées conséquences. Et bien sûr, un homme sans passé est vite soupçonné. Ensuite, le chef Réda, qui a décidé, très jeune, d’aller au Canada. Il a vécu avec des Indiens, il a appris de leurs coutumes. Et cela lui permet d’appréhender les uns et les autres, d’organiser des rituels pour que les morts puissent trouver la paix. Nina a travaillé en région parisienne. Elle est droite mais éprouve une certaine culpabilité au fond d’elle. Pourtant elle ne semble rien avoir à se reprocher. Elle est très angoissée et hésite à nouer une relation avec un homme qui pourrait lui apporter du réconfort.
Je n’ai pas eu de coup de coeur pour ce roman et je ne sais pas pourquoi. Je ne l’ai pas détesté car il y a tous les ingrédients d’un bon polar. Et même si les chapitres sont courts, que les pages se tournent très facilement afin de connaître la conclusion de cette histoire, j’ai comme une impression de vide car je ne me suis pas laissée imprégnée. Je n’ai presque pas eu d’images devant les yeux sauf ce climat, rude, neigeux, dans le Vercors.
Je remercie Niko Tackian pour la dédicace lors du Festival du Polar de Lyon de 2021