La vie des images
Sortir du noir est une lettre (ouverte, donc) d’une cinquantaine de pages adressée à László Nemes à propos du Fils de Saul. Je n’ai pas (encore) vu le film, j’ai aimé le texte : c’est peut-être à...
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le 20 déc. 2017
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On m'avait conseillé de lire ce minuscule ouvrage de GDH après le visionnage du film Le Fils de Saul de Làszló Nemes. À l'origine, je n'avais pas très envie, connaissant le style compliqué du philosophe/historien de l'art, qui souvent demande plusieurs lectures.
Mais je me suis lancée, et en une heure peut-être, j'avais fini. Tout est clair, précis et juste dans ce que dit notre Georges national. Sortir du Noir aide surement à comprendre mieux le "monstre" dont Nemes a accouché.
Votre film, Le Fils de Saul, est un monstre. Un monstre nécessaire, cohérent, bénéfique, innocent.
Tout s'éclaire enfin: le flou des plans sur les corps nus des gazés deviennent nets, les contours se précisent à travers la fumée des fours crématoires. Nous "sortons du noir", littéralement.
Si le film vous a été insupportable, cette lettre vous aidera peut-être à surmonter le monstrueux du film, et surtout à ne pas y voir qu'un condensé d'horreur dégueulasse et gratuite. Le Fils de Saul est, d'après Georgie, sur fond documentaire (vous connaîtrez ainsi les 4 photos les plus célèbres de l'histoire prises à Auschwitz en 1944), un véritable "conte cinématographique".
Finalement, Georges Didi-Huberman acquiesce face à l'oeuvre de Nemes, qui, -si elle est comprise- nous aide à sortir de ce "trou noir de histoire" qu'est la Shoah.
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Créée
le 28 déc. 2015
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