Une grosse somme abondamment illustrée, relativement exhaustive et finement rédigée sur la carrière de l'un de mes réalisateurs préférés, ce en quoi je ne suis pas du tout originale, je sais. Si je vous mentionnais les autres, vous verriez que je suis en tout point la spectatrice lambda et que la Sofres devrait m'engager à plein temps pour s'économiser de coûteux sondages. Bref, j'ai rêvé un temps de devenir réalisatrice pour tourner moi-même le deuxième Indiana Jones, le tout sans jamais réclamer de caméra Super-8 à Noël à mes parents, c'était mal engagé. Plusieurs décennies plus tard, je ne réalise rien de mouvant, mais je prends un plaisir fou à fureter dans les analyses de mes contemporains. Celles-ci ne déméritent vraiment pas et l'ouvrage, volumineux, trônera en bonne place sur mon étagère réservée au 7ème art. Il fourmille de petites anecdotes, de faits étonnants, de chiffres, de témoignages, etc., sans jamais asséner de coup de masse ni provoquer d'indigestion. Le dosage est réussi et la bienveillance non dissimulée des auteurs envers leur sujet ne les dispense pas de se faire l'écho de critiques bien senties quand il le faut. Elles n'enlèvent rien à ce réalisateur incroyablement prolifique, ingénieux, inventif, empathique, qui a su, bon an mal an, assurer le spectacle pour les spectateurs insatiables que nous sommes. La liste de ses exploits est ahurissante. Comme ce diable d'homme a-t-il pu faire tenir autant d’œuvres en une seule vie ? Mon tiercé gagnant ? Minority Report, Indiana Jones et le temple maudit et... rha, j'hésite... La Couleur Pourpre (qui vient de devancer sur la ligne la Liste de Schindler...).