Il y a quelques jours j'ai ressenti une irrépressible envie d'évasion, le besoin soudain de lâcher prise un bonne fois. Overdose d'actualité, overdose de violence, overdose de noirceur. Cette urgente et lâche envie d'évasion m'a poussée vers une valeur refuge - une valeur sûre -, vers un univers imaginaire solidement chevillé aux exaltations de mon enfance...
"Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..."
Et voilà comment je me suis retrouvée plongée jusqu'au cou dans la trilogie fondatrice de Star Wars.
A ce stade de ma critique, j'ai conscience que je vais perdre beaucoup de monde mais tant pis.
Connaissant les films par cœur (comme jamais je n'ai connu par cœur une leçon, une formule de maths ou une poésie à l'école), éprise de Han Solo depuis presque quarante ans, les oreilles bourdonnant de la BO culte, je me suis régalée avec la lecture du premier volet, "Un nouvel espoir" qui s'est révélé plus que fidèle au film éponyme : littéral. A ma grande satisfaction, le style de cette novélisation tient parfaitement la route (mieux que celui de certains romans de SF que j'ai eus entre les mains ces dernières années) et si la lecture se déroule tel un énième visionnage du film, sans apporter de réelles surprises, on se sent toutefois encore plus proche des personnages principaux ; on se nourrit de tout dialogue ou de tout sentiment ayant échappé au script et à l’œil de la caméra.
Le grand paradoxe de mon propos est d'avoir trouvé refuge dans un récit de guerre intergalactique, voulant fuir les guerres terrestres. Hélas, le manichéisme est bien une réalité, solidement chevillé à l'homme ; et les guerres bien réelles.