Stardust
7.2
Stardust

livre de Neil Gaiman (1999)

Wall, Angleterre...


Sous l'honorable règne de l'honorable Reine Victoria, Tristan, le fils de l'honorable Dustan Thorn est un jeune homme à chapeau melon employé par les honorables MM. Lundy et Brown, et amoureux de la très jolie (et capricieuse) Victoria (mais non, pas la Reine, voyons).


Mais Wall n'est pas un village comme les autres. Une brèche s'ouvre dans son Mur (un Mur, à Wall... Ha ! Ha !) qui s'ouvre sur l'Outremonde.


Et Tristan n'est pas (malgré son chapeau melon et sa fidélité à la Reine Victoria) un Anglais comme les autres. Un Anglais comme les autres franchirait-il la frontière d'Outremonde, pour ramener une étoile filante à sa (capricieuse, je vous l'avais dit) bien-aimée ? Outremonde où, bizarrement, Tristan se sent presque (et même un peu plus que presque) chez lui ?


Car Tristan, s'il est bien le fils de l'honorable Durstan Thorn, éleveur de moutons, propriétaire terrien, et fidèle sujet de sa Très Gracieuse (Victoria - la reine, pas la bien-aimée de Tristan - n'est pas encore veuve, donc est encore gracieuse) Majesté, n'est pas celui de son honorable épouse, Daisy, mais d'une jeune Outremondaine (d'une fille de Féérie, quoi), esclave, et princesse enchaînée...


Donc, notre Tristan est propulsé (enfin, se propulse tout seul) dans un monde qui n'est pas le sien (mais qui l'est quand même), peuplé de sorcières (souvent très très méchantes), de Seigneurs ambitieux (et sans scrupules), de créatures bizarres (et dangereuses). Un monde où il ne doit (surtout) pas (sous peine de mort... ou pire peut-être) se fier aux apparences, où un oiseau peut être une femme, un homme un bouc, une jolie fille une vieillarde ... ou une étoile. Un monde ou la mort est omniprésente, tout comme la trahison. Un monde où les chemins cachent des pièges inattendus, où les auberges sont rouges et le vin empoisonné (la bière aussi, remarquez) et où les arbres tuent. Mais un monde où vivent les licornes, où les étoiles brillent de mille couleurs, où les navires fendent les nuages, et où un ver de terre (enfin, un Anglais à chapeau melon, employé chez Lundy et Brown) peut tomber (vraiment) amoureux d'une étoile (et où une étoile peut tomber amoureuse d'un etc... etc...)


Le monde féérique de Neil Gaiman n'est pas (n'est-ce pas ?) un monde de tout repos. C'est un monde dangereux, cruel, bien plus cruel que l'Angleterre victorienne (quoique... l'Angleterre victorienne est aussi celle de Dickens et des gamins crevant au travail dans les mines... mais ce n'est pas le sujet). Un monde de contes de fées, certainement, car les contes de fées sont cruels...

lambertine
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le 1 juil. 2018

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