Léonora Miano propose pour cette rentrée un roman très personnel, son journal écrit pour être publié de plus de vingt ans sur la précarité qu’elle a vécut à son arrivée à Paris avec son expérience d’un centre de réinsertion avec sa fille Bliss.
De ces mois d’errance dans l’attente d’une régularisation, Léonora Miano partage un texte fort, sensible entre colère et amour maternel, sans concession concernant la France, ce pays d’accueil, ex-pays colonial, où elle essaye de conquérir son indépendance.
Brins d’histoire
Louise semble très précoce. Elle souhaite obtenir sa carte de résident car sa fille est née française. Elle a vingt-trois ans, sa fille, onze mois.
Elle est venue pour ses études mais c’est son indépendance qui l’a faite plonger dans la précarité. Un amour. Puis, un bébé. Et se rendre compte après la naissance que le père ne pourra jamais assumer sa paternité !
Alors, elle part… Seulement, la situation politique et économique se dégrade. Sa bourse ne lui suffit plus à vivre correctement. Elle se précarise et après l’hôtel, c’est le foyer de Crimée, un endroit qui accueille les femmes sans abris.
Alors …
L’écriture est brute, abrupte même. Comme sa vie de l’époque, elle est sans concession, sans fioriture. Et, pourtant son amour maternel, non seulement la fait grandir, mais la protège, l’empêche de se perdre dans la honte et la désespérance.
Léonora Miano raconte son choix de solitude où il faut faire confiance à personne, pas même aux encadrants. Elle se décrit déjà si différente en son pays : la bibliothèque de ses parents regorgés de littérature française et anglaise. Elle n’est pas déjà ancré dans le pays de l’enfance. Alors ce n’est pas dans ce foyer qu’elle se liera avec ses congénères.
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